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Filière porcine : le travail des éleveurs valorisé

Toutes filières animales
Porcine
Qualité
Ressource
Statistique
Nouvelle-Calédonie
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Ces dernières années, un gros travail a été réalisé en faveur de la filière porcine. Ce travail, qui a mobilisé les éleveurs et les pouvoirs publics, a conduit à ce que la Nouvelle-Calédonie soit aujourd’hui autosuffisante en termes de viande porcine (hors produits transformés, notamment de charcuterie).

La filière porcine se porte bien. Les élevages calédoniens assurent une production de qualité qui répond à la demande des consommateurs et qui a permis une forte diminution (6 %) des importations, qui ne concernent plus aujourd’hui que certains types de production industrielle (jambons, lardons, etc.).

Lisser la production

Le problème principal, auquel a été confrontée la filière pendant longtemps, aura été la surproduction. L’offre était supérieure à la demande, provoquant de vraies difficultés pour les élevages.

« Il a fallu réguler la filière pour éviter les périodes de surproduction qui mettaient les éleveurs, l’OCEF et l’ERPA dans la difficulté »

, explique Coline Drain-Martin, responsable de la filière pour l’Agence Rurale.

Cette régulation de la production a été rendue possible en organisant mieux les périodes de production et d’abattage, adaptant ainsi l’offre à la demande. D’où la mise en place du dispositif des droits à produire,

« pour pouvoir abattre à l’OCEF et obtenir une prime d’abattage, explique Coline Drain-Martin, l’éleveur a des abattages autorisés, ce qui implique que ce qui est produit en plus ou en trop ne donne pas droit à primes. C’est une mesure mise en place pour éviter la surproduction. Et ainsi la production à l’échelle du pays devrait être lissée. »

À noter qu’à l’instar de la filière bovine, les acteurs de la filière travaillent actuellement à une modification de la classification en raison des améliorations apportées grâce à la génétique, permettant ainsi de valoriser le travail des éleveurs.

Des aides sous conditions

Les aides à l’abattage perçues par les éleveurs nécessitent cependant un minimum d’engagement de ces derniers. Ils se doivent d’être conformes aux normes ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement) provinciales. Toute production agricole est susceptible de créer des pollutions ou des nuisances auprès des riverains, la sécurité, la santé, la protection de la nature et de l’environnement. Une loi existe donc pour préciser les procédures afin de gérer ces installations. C’est-à-dire qu’en fonction de la taille de leur exploitation, les éleveurs sont soumis à des normes plus ou moins contraignantes pour créer le moins de nuisances possibles (pollution des nappes phréatiques, pollution sonore, gestion des déchets…).

De plus, les éleveurs souhaitant bénéficier de l’aide à l’abattage doivent fournir à l’Observatoire de porcs leur comptabilité, dans le but d’avoir une vision d’ensemble (financière et technique) de la filière sur tout le territoire. Cet Observatoire existe depuis 2013 et a pour objectifs : de connaître les coûts de production, d’obtenir des indicateurs de performances pertinents et de rationaliser l’utilisation des aides publiques.