Le premier concours de boucherie de l’année organisé par l’OCEF et l’UPRA-Bovine aura rencontré un vif succès. Éleveurs et bouchers se sont à nouveau mobilisés pour cette opération qui met en avant leurs qualités professionnelles et profite aux consommateurs calédoniens.
L’OCEF et l’UPRA-Bovine qui conjuguent leurs efforts, organisent chaque année trois de ces concours. Ces opérations permettent de valoriser le travail des éleveurs et de tous les acteurs de la filière viande, mais surtout font la preuve de la grande qualité de la viande calédonienne. C’est donc une viande locale Extra-Sélection qui est primée.
15 carcasses sélectionnées
Pour ce premier concours de l’année, 15 carcasses de races diverses (Limousine, Droughtmasters, Brangus, Brahmane), pesant de 360 à 560 kilos, ont été sélectionnées.
« Le but de ces concours, explique Samuel Prévost, directeur de l’Interprofession viande de Nouvelle-Calédonie (IVNC), est bien de mettre en valeur le travail effectué par l’UPRA-Bovine et par les éleveurs sur la génétique des animaux. Ce sont donc des animaux très jeunes, mais très bien conformés qui ont développé des qualités bouchères. D’ailleurs ce sont les bouchers qui, d’une certaine manière, vont récompenser le travail des éleveurs au travers de leurs enchères. »
Pour l’OCEF, ces concours, au cours desquels sont présentés des animaux jeunes et lourds, permettent de répondre aux exigences du marché local, mais également aux notions de rentabilité pour les entreprises d’élevage. Et cette année encore ce sont des élevages de Tontouta, Bourail, Moindou, La Foa, Boulouparis et Pouembout qui ont concouru.
Le meilleur de la viande locale
Une fois sélectionnées, les bêtes sont regroupées à Bourail. Après avoir été abattues, leurs carcasses sont numérotées et notées dans les entrepôts frigorifiques de l’OCEF à Nouméa, à l’aide d’une fiche de notation. L’âge des animaux qui participent au concours est limité à 4 ans. Cela permet de repérer les animaux ayant le meilleur potentiel génétique en termes de précocité et de développement.
« Les carcasses, explique Samuel Prévost, sont appréciées sur la conformation, sur l’état d’engraissement, mais aussi sur l’âge de l’animal. Une fois que le classement est établi, les bouchers ont toute liberté pour enchérir ou surenchérir sur les carcasses. Et on peut voir ainsi que certains ont des préférences, ce qui signifie que ce n’est pas la carcasse ayant décroché le 1er prix au concours qui aura la meilleure enchère. Chaque boucherie « choisit » sa carcasse en fonction de sa clientèle et de la viande qu’elle souhaite travailler. »
D’ailleurs, c’est un bœuf de la SCAPG, l’élevage Marlier, arrivé à la 9e place qui a décroché l’enchère la plus forte, en montant à 800 F du kilo au-dessus du prix de base.
« C’est une carcasse d’un bœuf d’une race qui est très recherchée par les bouchers, souligne Samuel Prévost, car elle apporte beaucoup de persillé, c’est-à-dire qu’on va avoir une viande qui aura une grande tendreté et une belle saveur. »
De beaux vainqueurs
Et cette année, l’élevage SCA du Boulou de Boulouparis s’est imposé à deux reprises. Il a remporté le premier prix du concours avec une carcasse d’un bœuf Limousin d’un poids de 475 kilos, dont les boucheries Géant Ste Marie et Dumbéa Mall ont fait l’acquisition avec une surenchère de 500 F/kg, mais également le 3e prix de ce concours ! Cette carcasse a été remportée aux enchères par la Boucherie du Sud du Casino Port Plaisance.
« Cela signifie une belle récompense, d’un lourd travail au quotidien et de plusieurs années. C’est une vraie fierté », a déclaré Carole Tual, responsable de l’élevage.
Un autre éleveur de Boulouparis, Yvon Creugnet de la SCAF Arembo décroche le 2e prix et a vu sa carcasse achetée par la Boucherie du Chef. Le 2e concours de l’année aura lieu durant la foire de Bourail du 13 au 15 août à Téné.